Transitions énergétique et territoriale / L’impact des lois de réforme territoriale et de transition énergétique

La FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies)l’AARHSE (Association académique pour la recherche historique et sociologique dans le domaine de l’énergie) et l’Université de Bordeaux (Domaine droit Laboratoire CERDARE – Centre de recherches sur le droit administratif et la réforme de l’Etat) ont organisé un colloque à Paris les 17 et 18 juin 2015 : « Transitions énergétique et territoriale / L’impact des lois de réforme territoriale et de transition énergétique. »

 

La synthèse des débats est accessible ici : https://www.territoire-energie.com/wp-content/uploads/2017/03/756992_fnccr_colloque_17-18062015.pdf

 

Extrait :

"Alain LEBOEUF ne partage pas le pessimisme de Géraud GUIBERT, qui considère le processus de métropolisation comme une menace. Selon ce dernier, les métropoles seraient sans doute tentées dans un avenir proche de s’approprier la distribution de l’électricité, amplifiant d’autant la brèche avec les territoires ruraux alentours. Il prévoit que le problème entre les grandes agglomérations et la ruralité sera l’un des problèmes majeurs que devra régler le pays dans les quinze prochaines années. Le député de la Vendée et Président du SyDEV propose, lui, un tout autre récit : celui d’une métropole et d’une ruralité tout à fait complémentaires en ce qui concerne l’énergie. Il prend l’exemple du marché d’achat d’énergie propre lancé par la ville de Nantes et auquel le SyDEV répondra afin de vendre l’énergie décentralisée produite sur son territoire.

Sur ce point, Géraud GUIBERT invite Alain LEBOEUF à prendre en compte le coût économique de l’adaptation des réseaux dans l’équation locale, alors qu’il est de fait financé nationalement par le consommateur via le TURPE.

Présent dans la salle et intervenant lors de l’un des ateliers de la matinée, Jean-Pierre JOLY, directeur de l’INES, fait observer à son tour que la réflexion énergétique est multi-niveaux et ne peut se réduire au simple maillage administratif. Penser les questions énergétiques au niveau métropolitain serait pour lui une aporie, alors même que les enjeux englobent les bassins de vie et les espaces ruraux environnants et qu’une réflexion sur l’intégration énergétique nationale et européenne est essentielle."